Gauvreau en Haiti

Gauvreau en Haiti

Août 2013

« Si vous jugez le monde, vous n’avez pas le temps de les aimer. »

 Mère Teresa

 

Mercredi 7 août 2013

Il est de plus en plus difficile de faire mon blogue. Il me semble qu’il n’y a pas autant de nouveautés, pourtant il se passe beaucoup de choses. Je ne sais pas trop comment je dois les mettre sur le papier.

 

Le mariage de Marie-Claude et Luckenson fut très beau et nous avons eu beaucoup de plaisir; sauf pour les mariés et les parents de la mariée, qui ont stressé du début à la fin. Vous allez me dire que c’est normal, mais vraiment il y a beaucoup de petites choses qui leur ont rendu le mariage moins plaisant qu’il aurait dû.

 

La veille du mariage, il devait y avoir une répétition à 14 h, mais juste quelques-uns sont venus à 19 h à l’église pour la répétition. Le jour de la noce, le cuisinier ne s’est pas présenté pour faire le repas de noces. Donc, Louise Charbonneau avec Assenique et son mari ont préparé le repas. Ils devaient être présents au mariage. Ensuite, le maître de cérémonie n’était pas là et ils ont pris quelqu’un dans la salle pour le faire. Les chants et la musique, durant le mariage, ont été mélangés.

 

Pour la noce, les mariés ne savaient même pas comment ils se rendaient à l’hôtel. Le frère du marié avait déjà prévu une auto pour eux, mais il ne leur avait pas dit. À l’hôtel, le gardien devait faire entrer seulement ceux et celles avec des invitations. Alors, nous avons eu 200 personnes au lieu des 85 qui devaient entrer. La salle n’était pas préparée pour le souper. Et c’est là que la mariée et ses parents ont commencé à tout préparer. Le marié essayait de voir qui devait être à la noce et qui ne devait pas y être. (Il faut dire qu’en Haïti, normalement, tout le monde qui était à l’église va à la réception après, mais il y a une séparation entre les invités et le reste des gens.) Pour les mariés, ça devait être seulement les invités. Pasteur François, Georges et moi les avons aidés dans la préparation de la salle et la vérification des cartes d’invités.

 

Cela devait être un mariage moitié haïtien et moitié canadien, mais presque tout a été fait à la manière haïtienne. Aussi, durant le repas la génératrice s’est arrêtée et nous n’avions plus de lumière. Le directeur de l’hôtel n’a rien fait. Grâce à Dieu, dix minutes plus tard l’EDH (hydro) est revenu. En plus, nous n’avions pas d’eau parce que le directeur coupait l’eau et cela prenait 30 minutes à revenir. C’est vraiment un mariage de cauchemar. J’ai dû consoler Marie-Claude qui pleurait et sa mère aussi. Elles étaient épuisées et très déçues.

 

Mardi 13 août

Kathiana, qui vient d'obtenir un diplôme comme enseignante, ne peut pas trouver de travail parce que les écoles demandent qu’elle ait fait son Bac 2 ou Philo, même si le gouvernement de l’éducation lui a donné son diplôme d’enseignante. Elle a même de l’expérience en enseignement. Malgré cela, elle doit retourner à la petite école pour faire son Bac 2 ou Philo. Il faut prendre ça en riant, sinon nous pleurerions tout le temps.

 

Mardi 27 août

Samedi dernier, nous sommes allés au mariage de Kim (Canada) et d’Abraham (Haïti) à Delmas, à l’église du Pasteur Michel Charbonneau. C’était simple, mais très beau. C’est le père d’Abraham, qui est Pasteur en Haïti qui les a mariés.

 

Il y avait tellement de personnes que l'on connaissait et c'était merveilleux de parler avec des Québécois. Nous avons parlé avec Yoldi et Emmanuel (ils étaient contents de nous connaître), Émilie et Victor, et finalement je voulais parler à Annie Larivière, mais je n'ai pas eu le temps et le moment. Ce sont des amis de ma belle-fille et de mon fils.

 

Il n'y a pas eu de repas de noces, puisque c'est difficile ici d'avoir seulement les invités au repas. Toutes les personnes du voisinage, qui connaissent les mariés, vont se présenter au repas des noces. Cela peut faire 300 à 400 personnes à nourrir. Donc, en éliminant le repas, les coûts du mariage reviennent à très bas prix.

 

Vendredi 30 août

Nous sommes allés chercher Louise à l’aéroport. Cela a bien été jusqu’à ce que l’on arrive à Delmas 75, proche de la demeure de Louise (Hôtesse d’une maison d’hôte pour Time Square Church). La Ville fait de grandes réparations de route et la première route que nous avons utilisée était bloquée par de la machinerie et de gros tas de terre. Donc, nous avons choisi la deuxième option. Cette route-là aussi était bloquée, ils creusaient pour poser la canalisation. Donc, nous avons essayé la troisième option, là où le pont est très étroit et sans garde-fou. Il y a des trous chaque côté. Une chance que Georges est bon dans ce genre de chose. Moi, je paniquais tandis que Louise trouvait ça « cool ».

 

Après le souper, l’auto avait supposément des problèmes de batterie. Nous sommes montés de Delmas à Fort-Jacques, à la noirceur, avec des phares intermittents. C’était vraiment stressant. À Laboule, il y avait un barrage de police. Donc, je priais pour qu’ils ne nous voient pas. Alors, que nous arrivions près d’eux, deux policiers étaient occupés et le troisième s’est tourné la tête vers l’arrière. Nous avons pu passer sans qu’ils voient que nous n’avions pas de lumière. Merci Seigneur! Quand Georges a regardé sous le capot en arrivant, il s’est aperçu que les deux courroies de l’alternateur étaient cassées. Elles sont maintenant réparées.

 

« Voici ce à quoi sert le passé! Chacune des expériences que Dieu nous donne, chacune des personnes qu’il met dans nos vies est la préparation parfaite pour le futur que seulement Lui peut voir. »

― Corrie ten BoomThe Hiding Place

Cordialement,

Jocelyne et Georges



03/09/2013
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