Gauvreau en Haiti

Gauvreau en Haiti

Juin 2010

Bonjour à tous,
 
28 juin 2010
Nous sommes arrivés à Port-au-Prince, mercredi 16 juin, et le voyage a bien été. Notre chien était un peu mélangé, mais c’est normal après son premier voyage en avion. Maintenant, il va mieux et il est la coqueluche des enfants et des moins jeunes. Sylvie et André sont venus nous chercher à l'aéroport et ils nous ont hébergés jusqu'à ce que nous puissions rentrer dans notre appartement. Merci beaucoup à vous deux qui nous avez rendu notre début de séjour plus facile. Que le Seigneur vous bénisse abondamment!

Nous aménageons notre appartement tranquillement, ici tout est long surtout quand nous n’avons pas d’auto. Georges fait du moto-taxi et tout dépendant du chauffeur c’est ou très bien ou trop vite à son goût. Il aime bien le nouveau pays et il dit bonjour ou bonsoir (après 12 h) à toutes les personnes qu’il rencontre.

Nous avons maintenant un poêle, un frigidaire, une table avec 4 chaises et 4 lits. Il ne faut pas oublier « l’inverter » pour quand il n’y a pas d’électricité. En ce moment, 23 juin, le quartier où nous habitons n’a pas d’électricité depuis 5 jours. Donc, nous couchons toujours chez André et Sylvie pour avoir de la ventilation durant la nuit. Nous avons hâte d’habiter réellement dans notre logement. Il y a des choses extrêmement chères, comme les papiers-mouchoirs entre 1,60 et 3,00 $ la boîte. Beaucoup d’articles viennent de Chine, de l’Amérique du Sud et des États-Unis. Et j’ai même trouvé des articles d’épicerie qui viennent de chez IGA.

Pour la température, nous avons des vents venant de l’ouragan et une pluie diluvienne, c’est la fin de la saison des pluies et le début de la saison des ouragans (du 1er juin au 30 novembre). Les portes de la maison claquent souvent à cause des courants d’air. Ici tout est ouvert, portes et fenêtres, pour avoir une brise quand il fait très chaud. Et puisqu’il fait chaud jour et nuit, nous gardons tout ouvert, mais nous fermons les portes de fer forgé et les fenêtres ont des barreaux.


Georges a acheté la voiture hier, lundi 28 juin. C’est une Land Rover 1999, elle a besoin de quatre pneus neufs et de freins avant neufs. Nous l’avons acheté d’un policier de la MINUSTA qui l’avait fait venir de Montréal. Ce matin, Georges est parti chercher son permis de conduire et faire le changement de plaques qui inclut les assurances pour autrui. Encore une fois, merci Seigneur, grâce au policier Georges a pu faire tous les changements en une journée, sinon cela aurait pris environ 3 jours.
Nous n’avons pas encore Internet, les demandes sont tellement grandes qu’il ne reste plus de modem. Donc, vendredi nous devrions être capables de mettre notre nom sur la liste pour avoir Internet. C’est ce qui nous manque le plus, parce que c’est notre outil pour communiquer avec vous tous.

L’adaptation est dure pour moi, mais il y a de merveilleux moments que nous passons avec des Haïtiens. Ce n’est pas évident de faire à manger quand nous ne savons pas où trouver les ingrédients. Tout se trouve peu à peu avec de l’aide et en cherchant beaucoup. Cela fait deux semaines que nous sommes ici et cela nous semble comme deux mois.

Nous avons trouvé une petite église qui parle français, grâce à Sylvie et André. Ils chantent des chants en français et aussi en créole. Le pasteur a été 16 ans au Québec, dans les villes de Chicoutimi et de Québec (à Chauveau). Il y a un pasteur d’une église haïtienne qui veut que nous l’aidions un peu. Nous irons voir dans quelques semaines pour discuter comment nous pourrions l’aider.

2 juillet
J’ai finalement trouvé un ensemble de salon, de vrais fauteuils, merci Seigneur. J’ai également acheté une petite laveuse puisque celle qui venait faire mon lavage ne voulait plus le faire, parce que trop fatigant. Je suis du même avis qu’elle, puisque j’ai essayé une fois seule et une autre fois avec Georges. Donc, nous étions mutuellement consentants pour la laveuse. Et nous avons aussi une télévision, le tout en spécial et avec des rabais accordés par la propriétaire.

Ici, nous vivons en pleine ville, mais il y a des vaches, des cochons, des poules et des coqs, des chèvres et des chiens qui se promènent partout dans les rues. L’autre jour, nous avons vu un très petit colibri, il était très beau. Impossible de prendre une photo, il se déplace trop vite.

14 juillet
Nous avons finalement Internet, après des semaines d’attente et de recherches. Le système est lent, mais le prix est très bon et nous avons des « downloads » illimités. Nous sommes maintenant connectés avec le monde. Ce n’est pas facile aujourd’hui de vivre sans être connecté. Je me demande comment les missionnaires faisaient avant la venue de l’Internet; ils devaient avoir une grâce spéciale de Dieu pour attendre le courrier et les nouvelles.

Maintenant, nous apprenons à vivre avec tous les changements que nous devons faire pour vivre dans un nouveau pays. J'ai finalement une fille qui vient faire mon ménage, elle est très bonne. C'est celle qui fait le ménage chez nos voisins d'en bas. Je trouve ça dur de voir quelqu'un faire cela pour moi, je n’ai jamais eu d’aide ménagère. Mais, je n'ai pas le choix si je veux survivre ici. Il y a tellement de poussière et le chien perd son poil sans compter. Les routes sont en terre et en roches et avec les autos et le vent, les fenêtres étant toujours ouvertes pour laisser entrer la brise, la poussière rentre sans être invitée, et l’appartement est grand.


Nous avons commencé à aller à l’orphelinat, à Fort-Jacques, pour aider à la construction d’un entrepôt pour les 13 conteneurs qui attendent à la douane du port. Ils devraient être capables d’en sortir 3 très bientôt. La semaine du 19 juillet, Georges et André accompagneront un groupe qui vient pour aider à la construction de petites maisons pour ceux qui sont sous la tente. Ceux qui veulent une petite maison sont plus nombreux que l’argent et le personnel disponibles pour le faire. Mais, une chose à la fois et « petit à petit, l’oiseau fait son nid. » Dieu pourvoira à tous les besoins au fur et à mesure.

16 juillet 2010
Dieu nous montre chaque jour ce que nous devons faire. Souvent pour moi, c’est d’attendre à la maison que Georges revienne et me raconte toutes ces péripéties. Je parle souvent au Seigneur et je lui compte mes peines et mes joies. Je lui chante des louanges et il est ma forteresse et mon soutien. Comme David dit dans les Psaumes : « Je me confie en l’Éternel »!

Merci à tous ceux et celles qui prient pour nous, cela fait une grande différence dans notre vie. Dieu est fidèle!

Bisous à tous!
Jocelyne et Georges


31/08/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres