Gauvreau en Haiti

Jeudi 2 février 2012

Aujourd’hui, nous n’avons pas accès à Internet. Il y a un problème avec l’électricité dans la maison de Patrice où le router est installé; « leur inverter est brisé ». Même si le pourvoyeur de l’Internet fonctionne, si nous n’avons pas d’électricité cela ne fonctionne pas. Nous sommes tellement dépendant du courant électrique c’est incroyable. C’est quand nous n’en n’avons pas que nous réalisons combien notre dépendance est grande.

Hier, nous sommes allés à Pétionville pour aller à la banque et ensuite nous sommes allés au « Caribéen Market ». C’est une des épiceries qui a été détruite dans le tremblement de terre en janvier 2010. Le marché a été reconstruit en entier avec un immense stationnement à ciel ouvert. Les prix sont bas pour le moment. Cela semble la norme ici, quand un magasin ouvre ses portes pour la première fois les prix sont plus bas et dans quelques mois les prix auront tous montés. À comparer avec « Giant Market », les produits ne sont pas tous les mêmes, donc nous devrons faire deux endroits au lieu d’un pour faire l’épicerie.

Samedi 18 février

Depuis le 16, cela fait 20 mois que nous sommes en Haïti. Nous avons vu plusieurs équipes et individus qui sont venus à GLA et plusieurs sont revenus pour la 2^e ou 3^e fois. Présentement, nous avons une équipe de l’Ontario pour deux semaines. Ce sont des personnes plus âgées, mais qui font un travail énorme. Nous avons même une chiropraticienne qui est ici jusqu’à mardi, mais ses dons sont utilisées au maximum. Elle traite des enfants qui ont beaucoup de problèmes squelettiques dû à la malnutrition quand ils étaient dans le ventre de leur mère. Aussi, elle traite également presque tous les employés haïtiens et étrangers. Moi, je l’ai essayé et je ne sais pas si cela m’a fait du bien ou non. Je verrai le résultat demain. Pour mon cou, il semble beaucoup aller mieux.

Vendredi 24 février

Pour la chiro, je crois que c’est le chant du cygne jusqu’à la fin de ma vie. Cette méthode ne me va pas du tout. Je vais essayer de voir mon ostéopathe quand j’irai au Québec parce que ma clavicule droite est déplacée.

Est-ce que quelqu’un peut croire que l’odeur, du savon Irish Spring, dégoûte les rats et les souris? C’est ce que l’on m’a dit et il parait que ceci fonctionne bien, mais nous devons remplacer les morceaux souvent. Donc, j’essaie dans l’entrepôt pour voir s’ils vont partir. Avec Billy qui me dit où ils se trouvent je peux mettre les morceaux au bon endroit.

Nous avons présentement deux équipes qui travaillent à Fort-Jacques. Il y a douze hommes et les 10 femmes sont à la maison principale. En tout 22 bénévoles dans deux équipes et 6 bénévoles à long terme. Ce soir pour le souper, nous serons une soixantaine. C’est le plus grand nombre de personnes que nous n’aurons jamais eues.

Jeudi 1^er mars

Aujourd’hui, je vais essayer de finir le blogue. Dans la nuit du lundi au mardi, ma belle-sœur est décédée du cancer. Donc, mardi fut une journée folle et remplie d’émotions alors que nous essayons de réserver une place d’avion pour Georges pour pouvoir assister aux funérailles. Le prix pour le billet d’avion est astronomique alors que nous faisons des réservations à la dernière minute. Donc, en avril j’irai seule au Québec pour trois semaines et nous retournerons au Québec l’an prochain seulement; c’est un miracle que ça nous prend pour y aller en septembre prochain.

Le mot de la fin :

« La plus grosse entrave à la tâche d’un missionnaire est le moi. Le moi qui refuse de mourir. Le moi qui refuse les sacrifices. Le moi qui refuse de donner. Le moi qui refuse d’aller. »  -Thomas Hale, missionnaire au Népal

Cordialement,

Jocelyne et Georges